Hystéroscopie diagnostique

Diagnostic et traitement des pathologies utérines 

PRINCIPES

L’hystéroscopie est un outil de diagnostic très simple et très informatif sur l'état de la cavité utérine.

Elle permet de visualiser directement le canal cervical (col de l'utérus), l'isthme (jonction entre col et corps de l'utérus) et l'endomètre (muqueuse de l'utérus)  et enfin des ostias tubaires (orifice de départ des trompes). Elle est idéalement précédée d'une vaginoscopie, ce qui permet d'éviter l'usage d'un spéculum qui est plus intrusif.


Grace aux évolutions techniques, le calibre de l'hystéroscope a été beaucoup réduit (4.8 mm), ce qui permet de rendre l'examen très peu invasif, et la réalisation simple en consultation.

Il s'agit d'introduire une petite caméra dans l'utérus en passant par la vagin avec un milieu de distension (sérum physiologique) permettant alors de voir à l'intérieur de l'utérus.

 Nous sommes équipés de l'hystéroscope à usage unique ARMI de haute résolution. Il s'agit d'un produit innovant pour la pratique de l'hystéroscopie médicale au cabinet, et permet d'améliorer les soins et de facilités l'accès aux soins pour les patientes.

QUELLE EST LA TECHNIQUE D'HYSTEROSCOPIE DIAGNOSTIQUE?

L'hystéroscopie consiste à introduire une petite caméra par les voies naturelles jusqu'à atteindre l'utérus à l'aide de sérum physiologique qui va distendre la cavité utérine pour mieux la visualiser.

L'examen se déroule en dehors d'une période saignement, en début de cycle menstruel (vers le 5è-7è jour du cycle) ou à tout moment chez la femme ménopausée.

Cet examen dure une dizaine de minutes et ne nécessite aucune anesthésie, aucune préparation préalable du col de l'utérus ni d'antalgiques. Les antibiotiques ne sont pas systématiques.

De petits spasmes (douleurs de règles) peuvent apparaître en fin d'examen, très bien calmées par du paracétamol ou un anti-inflammatoire.

Les complications sont exceptionnelles (perforation utérine, infection de l'endomètre). 

Le taux d'échec technique est inférieur à 3% .

Si la patiente n'est pas dans la bonne période du cycle ou présente des pertes vaginales anormales, l'examen est contre indiqué et devra alors être reporté. 

Cet examen est rendu encore moins intrusif par la réalisation d’une vaginoscopie (caméra introduite directement dans le vagin) sans spéculum ni pince sur le col utérin.

QUELLES SONT LES INDICATIONS DE L'HYSTEROSCOPIE ?

L'hystéroscopie diagnostique en consultation permet de détecter une anomalie endo-utérine en cas de saignements utérins anormaux au moment des règles (ménorragies) ou en dehors des règles (métrorragies) ou les 2 (ménométrorragies) et chez la femme ménopausée.

Elle peut aussi être indiquée en cas de doute sur une rétention en cas de fausse couche ou après un avortement.

Dans les bilans d'infertilité ou de fausses couches à répétition, les centres d'AMP peuvent aussi indiquer une hystéroscopie diagnostique pour vérifier la cavité utérine et analyser le trajet cervical (avant une insémination artificielle par exemple.

On peut enfin réaliser une hystéroscopie diagnostique pour vérifier l'efficacité d'un traitement par hystéroscopie opératoire et s'assurer de la bonne cicatrisation.

QUELS DIAGNOSTICS PEUT-ON FAIRE EN HYSTEROSCOPIE?

L'hystéroscopie permet le diagnostic de fibromes sous muqueux c'est-à-dire présents dans la cavité utérine (classification FIGO 0,1 ou 2), ou des anomalies de l'épaisseur de la muqueuse utérine (hypertrophie ou atrophie).

Elle permet aussi de confirmer la présence de polypes suspectés en échographie, des synéchies (accolement des faces de la cavité utérines)  ainsi que des malformations de l'utérus (utérus bicorne, utérus cloisonné par exemple).

QUELS GESTES MINI-INVASIFS​ PEUT-ON REALISER?

L'hystéroscope diagnostique comprend généralement un canal opérateur de 2 mm de diamètre qui permet d'introduire de micro-instruments (pinces, ciseaux, électrodes). Cela rend possible la réalisation de petits gestes dans le même temps opératoire sans avoir recours à une hystéroscopie opératoire avec un diamètre plus important qui nécessite une anesthésie générale (dilatation du col et durée plus longue).  On peut par exemple retirer des petits polypes, sectionner une cloison fine ou lever une synéchie. On peut également faire une biopsie de l'endomètre ou retirer un stérilet.